L'énergie fossile en question

Les données statistiques actuelles montrent un épuisement prévisible des énergies fossiles.
La formation des sources d'énergies fossiles (pétrole, gaz naturel et charbon) a nécessité des dizaines de millions d'années. Elles sont donc non renouvelables.
Les connaissances actuelles de leur stock laissent prévoir un épuisement de ces ressources dans les décennies à venir.
L'utilisation des énergies fossiles augmente l'effet de serre et aggrave le réchauffement climatique.


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L'EPUISEMENT DES RESERVES


Des réserves inégalement répartis
Les réserves de combustible fossiles sont éstimées en milliards de TEP (Tonnes d'Equivalent Pétrole: c'est l'unité d'énergie qui correspond à la quantité d'énergie libérée par la combustion d'une tonne de pétrole). Elles ne sont pas réparties uniformément dans le monde, il y a des inégalités. Au rythme de la consommation mondiale actuelle, les études statistiques prévoient un épuisement rapide des réserves de pétrole conventionnel.


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Les sources d'énergies dans le monde

À côté des combustbles fossiles, d'autres sources d'énergie sont utilisées: hydraulique, nucléaire, bois, géothermie (chaleur de la terre), solaire, éolien (vent).
Les énergies fossiles représentent 80 % de l'énergie consommée dans le monde.
Les pays industrialisés en sont les principaux utilisateurs.
La combustion de ces énergies produit du gaz carbonique (CO2) principal responsable du réchauffement climatique.
Plus de 57 % des émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère sont le fait des pays industrialisés dont 32 % provenant des Etats-Unis.
Le pétrole est l'énergie la plus consommée dans le monde.
On estime ses réserves entre 40 et 50 ans au niveau de consommation actuelle.
Il représente 35 % de la consommation énergétique mondiale.
Il couvre 95 % de l'énergie consommée par les transports et entre dans la fabrication d'un nombre incalculable de produits.
Le gaz naturel a vu sa consommation progresser depuis 10 ans.
Si ses réserves sont un peu plus importantes que pour le pétrole, son utilisation reste limitée à la production de chaleur et dans une bien moins grande mesure au transport.
Le charbon est l'énergie fossile dont les réserves sont les plus importantes.
C'est cependant l'énergie qui, avec le pétrole, participe aujourd'hui le plus à la pollution de l'atmosphère.

L'énergie nucléaire nécessite l'utilisation d'uranium.
Les réserves connues et prouvées permettraient de couvrir 70 ans de consommation énergétique.
Elle produit des déchets radioactifs que nous ne savons pas encore rendre inoffensifs.

Enfin les énergies renouvelables présentent des perspectives intéressantes puisque théoriquement ces réserves sont inépuisables.
Leur utilisation reste à ce jour limitée car leur coût de production est plus élevé et leur rendement énergétique plus faible que les énergies classiques.

Les enjeux sont complexes, pourtant, des décisions devront être prises tant au niveau mondial qu'au niveau national.
La gestion de l'énergie passe aussi par des choix individuels.
Dans les pays industrialisés, une réflexion sur nos comportements et nos modes de consommation devra se mettre en place pour assurer à la fois une répartition et un accès plus équitables aux ressources, mais aussi pour une meilleure utilisation de l'énergie.


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ENERGIES FOSSILES ET EFFET DE SERRE


L'effet de serre est un phénomène naturel par lequel certains gaz de l'atmosphère
"piègent" à la surface de notre planète le rayonnement terrestre.
Ces gaz jouent le même rôle que les vitres d’une serre : ils n’empêchent pas la lumière du soleil d’arriver jusqu’à la surface terrestre, mais ont la propriété de "capter" une partie du rayonnement infrarouge (et donc de la chaleur) réémis par la Terre vers l’espace. L’effet de serre permet à la surface terrestre d’avoir une température moyenne de 15°C. Sans ce phénomène, la température moyenne serait de -18°C. L’élévation des concentrations des gaz à effet de serre entraînée par les activités humaines amplifie le phénomène et menace l’environnement. Cet apport anthropique est à l’origine du réchauffement de la planète.



Les principaux gaz à effet de serre produits par les activités humaines sont :
  • le dioxyde de carbone (CO2), surtout dû à la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et à l'industrie (fabrication de ciment) ;
  • le méthane (CH4), provenant de l'élevage des ruminants, de la culture du riz, des décharges d'ordures, des exploitations pétrolières et gazières ;
  • les gaz fluorés (HFC : hydrofluorocarbones), gaz propulseurs dans les bombes aérosols, gaz réfrigérants (climatiseurs), émis aussi par diverses industries (mousses plastiques, composants d'ordinateurs) ;
  • les hydrocarbures perfluorés (PFC) émis, entre autres, lors de la fabrication de l'aluminium.
  • le protoxyde d’azote (N2O) venant des engrais azotés et de divers procédés chimiques ;
  • l'hexafluorure de soufre (SF6), gaz détecteur de fuites, utilisé également pour l'isolation électrique.
D’autres gaz ont un effet indirect car précurseurs de gaz à effet de serre. Ainsi, les oxydes d’azote et certains composés organiques volatils, sous l’influence du rayonnement solaire, participent à des réactions photochimiques complexes donnant lieu à la formation d’ozone, lui-même gaz à effet de serre.
Le climat de la planète commence déjà à s'adapter aux émissions passées de gaz à effet de serre. D’après les experts de GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), les dernières mesures indiquent une hausse de la température moyenne mondiale de l'ordre de 0,74°C depuis la fin du XIXe siècle et une élévation de 0,9°C pour la France. Le niveau moyen des mers s'est élevé au cours du 20ème siècle de 17 cm. De nombreuses régions du monde subissent davantage de précipitations. Les modèles climatiques prévoient d'ici la fin de ce siècle un réchauffement probable de la planète d'environ 1,8 à 4°C d'ici 2100, voir de 1,1°c à 6,4°c dans les cas extrêmes ; une élévation du niveau de la mer de 18 à 59 cm, une diminution de la couverture neigeuse. Une évolution rapide et soutenue du climat aurait des conséquences sur les paysages, la vie animale et végétale, l'évolution des sols et des ressources en eau, sur nos activités économiques ou encore notre santé.





Borja